Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BABAIA
Publicité
BABAIA
Newsletter
BABAIA
Derniers commentaires
10 janvier 2009

Ghout Hassi-Khalifa

LA PALMERAIE D’ABDERRAHMANE A HASSI-KHALIFA

     Le Ghout d’Abderrahmane est une splendide palmeraie située à l’Est du village d’Hassi-Khalifa, à quelques encablures du centre. Elle est bordée au Nord par un chemin vicinal à la lisière d’autres palmeraies, à l’Ouest par Ghout Echarrada, à l’Est par Ghout Tey, au Sud par Ghout Hamma-Tahar et Ghout El-Ferdjane. La palmeraie de son frère Hamma-Sghaier se trouve juste derrière Ghout El-Ferdjane.

 

     Pour mettre sa palmeraie à l’abri des regards indiscrets des voisins ou des passants ; ou bien encore, pour permettre à la gent féminine de circuler librement sans voile à l’intérieur de la propriété, des clôtures sont indispensables. Ainsi, la palmeraie est entourée par une barrière de sable et de pierrailles provenant du creusement et amoncelées en cordons dunaires fermées, renforcées  à la base par une « contre-digue » de pierres (tafza) pour retenir le sable. Une brèche ouverte sur cet obstacle, suivie d’un « couloir » fait office de porte d’accès à  la palmeraie. Le sable dans cette zone étant gypseux et argileux, il suffit qu’il pleuve une seule fois pour qu’il devienne solidaire et compact, assurant ainsi la fixation et la stabilité du sable et du déblai. Au moins, ici, le fellah n’aura pas à lutter éternellement contre les assauts des vents de sable comme dans les autres localités de la région. A même le flanc du rempart, est aménagé un four à plâtre traditionnel (Koucha) pour la production du plâtre nécessaire à la construction de la maison rurale et d’un petit  hangar réservé au stockage des dattes. Ainsi la pierre calcaire (tafza) extraite des travaux d’excavation est, soit vendue,  soit utilisée sur place comme matériau de construction. Elle est alors transformée en plâtre dans le four construit également avec les moyens du bord (Tafza et plâtre). C’est un ouvrage en maçonnerie en forme d’entonnoir qu’on emplit de pierre calcaire (Tafza) et en dessous duquel on entretient un foyer dans une cage aménagée pour  cet usage.

 

     Comme partout dans le Souf, la technique d’irrigation est originale et uniforme. Il s’agit d’une méthode ancestrale transmise de génération en  génération depuis des siècles et qui existe exclusivement dans la région du Souf. Les palmiers sont irrigués par la nappe phréatique au fond d’un labyrinthe d’excavations appelées « Rebâa ». Chaque propriétaire est entièrement indépendant de ses voisins. Pas de rationnement dans la distribution de l’eau. Aucun facteur générateur de tension ou de conflits. Aucune forme de gaspillage, n’en plus. Depuis des  millénaires, des cours d’eau souterrains parcourent la région et forment une nappe phréatique proche de la surface. L’astuce des souafas consistent à creuser à une distance raisonnable de la nappe en confectionnant, suivant la nature du sol, soit  une énorme cuvette généralement circulaire, soit des excavations rectangulaires au fond desquelles  ils plantent les palmiers. Ainsi, les palmiers peuvent s’abreuver directement lorsque leurs racines atteignent  la couche humide, évitant ainsi très avantageusement au fellah la corvée  de les irriguer  artificiellement. Le palmier dattier est parfaitement adapté à l’environnement et au climat désertique ; et le fellah Soufi, en fertilisant naturellement les palmiers, pratique un mode d’agriculture réellement biologique. En été, la palmeraie est le lieu de prédilection pour se rafraichir et se reposer. En effet, rien ne vaut une sieste à l’ombre du palmier pendant la période des grandes chaleurs.

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Entièrement satisfait de cet article publié par SmailHouri.Je lui souhaite une longue vie pour donner un plus à la région de Oued Souf qui l'a vue naître et qui l'a tant chérie.<br /> Revivre le Souf dans ses originalités,dans ses techniques de subsistance,dans ses traditions qui l'ont projetés au XXI ème siècle,plus serein,confiant dans l'avenir dans une Algérie indépendante.Enfin,faire de notre région un modèle de réussite à suivre et un repère dans le long chemin du développement social,telle est la tâche à entreprendre.
B
Entièrement satisfait de cet article publié par SmailHouri.Je lui souhaite une longue vie pour donner un plus à la région de Oued Souf qui l'a vue naître et qui l'a tant chérie.<br /> Revivre le Souf dans ses originalités,dans ses techniques de subsistance,dans ses traditions qui l'ont projetés au XXI ème siècle,plus serein,confiant dans l'avenir dans une Algérie indépendante.Enfin,faire de notre région un modèle de réussite à suivre et un repère dans le long chemin du développement social,telle est la tâche à entreprendre.
Publicité